J’ai toujours eu du mal à faire des listes. Déjà des listes de courses c’est la galère, alors lister des films… difficile de n’en retenir que 5. Je vais en citer 5 qui m’ont marqué étant plus jeune mais c’est une liste qui n’est pas immuable. Si on me réinterroge demain, j’en citerais probablement d’autres comme Rubber de Quentin Dupieux, Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry ou encore Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro…
I’ve always had trouble making lists. Grocery lists are already difficult enough so listing films… hard to keep it to only five. I’ll note five that affected me when I was younger, but this is a list that is constantly changing. If you were to ask me again tomorrow, I would probably name others, like Rubber from Quentin Dupieux, Eternal Sunshine of the Spotless Mind from Michel Gondry or Delicatessen from Jean-Pierre Jeunet and Marc Caro…
D’abord, le noir et blanc, qui injecte cette force cinématographique à la fois brute et élégante au film. Tout ne fait alors plus qu’un : la banlieue et ses barres d’immeubles, Paris et ses intérieurs bourgeois. La poésie et la violence habitent tous ses endroits à la fois, sur un pied d’égalité. Les personnages qui agissent comme des électrons perdus, à la recherche d’un sens. Les dialogues, le jeu des acteurs. Tout est là.
First of all, the use of black-and-white, which injects a cinematographic strength to the film that is at once brutal and elegant. Everything is made the same: the suburbs and their rectangular blocks of buildings, Paris and its bourgeois interiors. The poetry and the violence inhabit all of these spaces at the same time, an equalizing effect. The characters act like lost electrons, looking for direction. The dialogue, the acting. It has everything.
Un dessin animé un peu malaisant et cruel avec des zones d’ombres qui m’ont marquées quand j’étais petit. C’est bien d’être un peu marqué, sinon on est lisse. C’est loin des productions aseptisées bien balisées par le marketing du monde d’aujourd’hui. C’était libre, fou, unique. Ça n'a surement pas bien vieillit...
A slightly off-putting and cruel cartoon with gray areas that made an impression on me when I was little. It’s good to be a little scarred, otherwise we would just be bland. It’s far from the sanitized productions completely dictated by today’s marketing. It was free, crazy, and unique. It has surely not aged well…
Les acteurs Patrick Dewaere, Gérard Depardieu, Miou-Miou. Vulgaires et authentiques. Les dialogues sont mémorables et il y a un vent de chaos et de liberté. On ne pourrait plus tourner ça aujourd’hui… et j’ai l’impression que demain ça sera pire. Tout ça me désole.
The actors Patrick Dewaere, Gérard Depardieu, Miou-Miou. Vulgar and authentic. The dialogue is memorable and throughout, there’s an air of chaos and freedom. You could never shoot this today… and I feel like it will be even harder tomorrow. It is so sad.
Une superproduction qui fait rêver. C’est ambitieux, fascinant, torturé. Un suspens qui s’étire sur plus d’1h30. Un concept et un dispositif qui va droit au but. C’est un film qui révèle la noirceur de l’humanité à travers l’enfer que les personnages traversent. Je me rappelle avoir eu les mains moites tout au long.
A blockbuster to dream of. It’s ambitious, fascinating, torturous. A suspense that stretches out for over an hour and a half. A concept and a setting that stays right on target. This is a film that reveals the darkness of humanity by way of the hell that the characters go through. I remember my palms sweating throughout the entire movie.
Jacques Audiard, c’est un des cinéastes français que j’apprécie particulièrement. Sa direction d’acteur et sa mise en scène sont souvent remarquables. Dans ce film, il est question de sensoriel, de son, de touché et donc de l’intime. Les partis pris de caméras, de bruitages sont au premier plan et développent un vocabulaire de mise en scène captivant et immersif.
Jacques Audiard is a French filmmaker whom I particularly appreciate. His direction of actors and his staging are often remarkable. In this film, it is all about the senses, the sounds, the touch, and thus, about intimacy. The biases of the cameras and of the sound effects are front and center and develop a vocabulary for the staging that is captivating and immersive.